L’avenir des IUT en question

L’application prochaine de la loi LRU de Valérie Pécresse devrait mettre fin à l’indépendance de gestion des IUT, dont le budget dépendra désormais de leur université de rattachement. Une journée nationale de grève a été organisée le 26 novembre. Dans le quotidien Ouest-France, Yves Leray, directeur de l’Université de Bretagne occidentale, se dit « très pessimiste« .

« Nous avons plus de moyens que les universités, en moyenne 2000 euros de plus par étudiants, et nous craignons de perdre ce privliège« , s’inquiète Yves Leray, directeur de l’UBO (Université de Bretagne occidentale). Les élèves qui entrent à l’IUT de Brest sont pour moitié des boursiers, et 40% d’entre eux obtiennent un emploi directement après leur licence. « L’IUT joue le rôle d’un ascenceur social dans la région. Des fils d’ouvriers deviennent expert-comptables ou ingénieurs. L’enseignement y est fondé sur une pédagogie de la réussite, et on essaye de flinguer ce modèle« .

L’établissement compte 1300 élèves dans cinq départements (Génie électrique et informatique industrielle, Génie biologique, Génie mécanique et productique, Gestion administrative et commerciale à Morlaix). La loi de « liberté et responsabilité des université », votée en août 2007, devrait y être effective d’ici janvier 2010. Pour le momentl les IUT jouissent d’un statut spécifique. Ils reçoivent des fonds directement du ministère de l’éducation et organisent eux-mêmes la gestion du personnel. A partir de janvier 2009, les établissements commenceront à perdre leur autonomie financière.

Une pétition a été mise en ligne afin d’empêcher l’application de la loi LRU dans les IUT le 20 novembre dernier. En 10 jours, elle a recueilli 43 856 signatures.

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